Nos actions
RSM agit pour la défense des droits, l’accès à l’hébergement, les démarches de régularisation, l’accès aux soins et l’aide humanitaire sous différentes formes.
Hébergement
L'accueil solidaire : un des fondements du RSM
RSM organise en particulier des hébergements solidaires et citoyens pour des jeunes mineurs en situation de recours. Suite à leur évaluation de minorité non reconnue par l’Aide Sociale à l’Enfance, ces jeunes sont renvoyés à la rue sans aucune aide institutionnelle pour engager un recours auprès du Juge des Enfants.
Face à cette situation indigne RSM, cherche en permanence à répondre aux besoins fondamentaux des jeunes dont avoir un toit.
Pour ce faire une commission des bénévoles travaille au quotidien pour
- Trouver de nouveaux hébergeants,
- Mettre en relation les accueillants et les accueillis,
- Recueillir des fonds pour financer des nuitées quand le réseau citoyen n’est pas suffisant…

Nos grands principes
Accueil inconditionnel
RSM accueille les personnes quelque soit les situations administratives. L’hébergement citoyen concerne les jeunes mineurs isolés en situation de recours juridique.
Ne pas nous substituer aux devoirs de l'état et du département
Nous accueillons les personnes à la rue, mais nous continuons à dénoncer cette politique de non-accueil et à exiger un hébergement digne et pérenne pour toutes les personnes vivant sur notre territoire.
Ecoute des hébergeants
Les hébergeant.e.s peuvent s’engager sur de courtes comme sur de longues durées. Le réseau prend en compte les possibilités de chacun.e en termes d’hébergement et les met en relation avec les besoins du terrain.
En 2023, ce sont 127 jeunes qui ont été hébergés par le réseau.
Nous recherchons régulièrement de nouveaux hébergeurs volontaires afin d’accueillir notre public.
Accompagnement juridique
Pour les mineurs

Le Réseau de Solidarité avec les Migrant.e.s tient une permanence juridique et administrative un après-midi par semaine auprès des jeunes mineurs de Rouen, afin de les aider à connaître et faire valoir leurs droits.
Quand un ou une mineur.e non accompagné.e arrive en France, il ou elle doit prouver sa minorité pour pouvoir être pris.e en charge par l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance). La plupart des jeunes arrivent en France sans leurs papiers d’identité, cette procédure devient alors un réel parcours du combattant, incluant de nombreux acteurs différents.
Le premier rôle de la permanence juridique et administrative du RSM est d’accueillir le ou la jeune, de faire le point sur sa situation administrative en évoquant les étapes règlementaires à suivre (listées ci-dessous). Lorsque le jeune a été refusé dans sa reconnaissance de minorité, le réseau l’accompagne pour mettre en place la procédure de recours. Parallèlement, RSM cherche une solution d’hébergement.
Se présenter au CAPS
La première étape de cette procédure est d’aller se présenter au CAPS (Comité d’Action et de Promotion Sociale), opérateur mandaté par le département pour évaluer la minorité.
Depuis juin 2019, le fichier biométrique AEM (Appui à l'Evaluation de la Minorité) a été mis en place en France, l’application de celui-ci relève de la compétence de chaque département. La Seine Maritime a très rapidement fait le choix d’utiliser ce nouvel outil qui entrave encore plus la liberté des mineur.e.s.
RDV à la préfecture
Une fois présenté.e au CAPS le ou la jeune doit se rendre à un rendez-vous en préfecture afin de déposer ses empreintes.
Suite à ce rendez-vous, le ou la jeune est évalué.e auprès du CAPS légalement dans un délai de 5 jours (art. R.221-11 du code de l'action sociale et des familles). Ce temps d’attente correspond au seul moment où le ou la jeune est mis à l’abri et pris en charge par le Département.
Saisir le juge des enfants
La grande majorité des jeunes ne sont pas reconnu.e.s mineur.e.s à l’évaluation du CAPS et se retrouvent alors livré.e.s à eux/elles mêmes. RSM les met en relation avec un avocat volontaire, dans le but de saisir le Juge des enfants afin de prouver leur minorité. Nous les aidons à préparer l’audience devant le Juge des enfants, à restituer leur parcours de vie et à récupérer des documents pouvant prouver leur âge.
Quand un ou une jeune n’est pas reconnu.e mineur.e par le Juge des enfants, il est possible de faire appel à cette décision. Les délais de passage devant la Cour d’appel sont encore plus longs.
Cette procédure de reconnaissance de minorité dure entre 3 mois et 6 mois, elle peut même s’étendre jusqu’à un an, période durant laquelle le ou la jeune ne reçoit aucune aide des pouvoirs publics. Tout au long de sa procédure le ou la jeune, doit témoigner, prouver, se justifier constamment quant à son identité. Cette situation est éprouvante et accentue leur fragilité.
Pour les majeurs et les familles
Le Réseau de Solidarités avec les Migrant.es tient une permanence juridique et administrative un après-midi par semaine en direction des personnes majeures.
La permanence permet aux personnes de connaître, comprendre et orienter sur une potentielle procédure. Toutefois de nombreuses démarches demandent beaucoup de temps pour être menées à leur terme,
Les personnes accueillies peuvent venir pour un simple conseil, où la conclusion peut être qu’il n’y a pour l’instant pas de dépôt possible ; ou sur des procédures qui peuvent nécessiter plusieurs semaines, mois, voire années.
Depuis la dématérialisation totale des démarches, de nombreuses personnes sont en difficultés pour se connecter à l’ANEF, prendre des RDV, déposer une demande de titre de séjour ou renouveler un titre de séjour.
Nous essayons au maximum sur tout ce qui relève des droits sociaux d’orienter vers les structures de droits communs.
Nous n’assurons pas les demandes de naturalisation et de visas depuis l’étranger.

Accompagnement insertion scolaire et professionnelle

Notre objectif
Aide aux personnes en recherche de travail ou de formation
Chaque MARDI, une équipe de bénévoles reçoit sans rendez-vous des personnes pour des recherches de travail ou de formation mais aussi pour des renseignements. Le local dans lequel sont reçus les personnes permet aussi de se poser, se réchauffer, trouver une connexion wifi, retrouver des amis, etc. Cette aide est également possible en semaine sur rendez-vous.
Le public
Jeunes majeurs
Ex-MNA, ex-apprentis
Qui sont en recherche de CDD ou CDI en urgence avant le prochain RDV de renouvellement de titre de séjour.
Avec ou sans emplois
Qu’ils soient exploités par des employeurs, avec ou sans une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).
Nous avons des liens permanents avec la CGT qui a créé une adresse électronique où les jeunes peuvent faire part de leurs problèmes et assure une permanence pour les travailleurs étrangers le jeudi après midi : apprentis.cgtrouen@orange.fr
18-21 ans en difficulté d'accès à l'emploi
Echec CAP, rupture de contrat d’apprentissage, en recherche de premier emploi après un apprentissage sans embauche, etc.
Apprentis de 18-20 ans en attente de titre de séjour
et qui ne sont plus pris en charge par les SAMNA. Nous les accompagnons dans leurs démarches de maintien des droits, d’accès au logement, de demande d’autorisations de travail, etc.
Apprentis
Apprentis de 18-20 ans en attente de titre de séjour
et qui ne sont plus pris en charge par les SAMNA. Nous les accompagnons dans leurs démarches de maintien des droits, d’accès au logement, de demande d’autorisations de travail, etc.
Apprentis de 15-18 ans en difficulté scolaire
Pour ceux qui souhaitent bénéficier de cours de soutien, nous les mettons en relation avec des parrains ou marraines qui leur apportent un soutien scolaire. C’est une partie non négligeable de notre commission. Ce travail s’effectue en dehors des permanences.
Actuellement, une vingtaine de jeunes sont aidés par un parrain ou une marraine. L’objectif est la réussite au CAP.
Le soutien scolaire est parfois le point de départ d’un parrainage, qui est très bénéfique au jeune , pour son intégration (aide aux démarches, pratique du français, découverte de la région…)
Nous recherchons de nouvelles personnes pour une aide individualisée.
Chaque parrain ou marraine aide 1 seul jeune.
Adultes étrangers
Demandeurs d’asile ou sans-papiers en recherche de petits boulots
Pour les aider à rédiger leur CV type « petites annonces ».
Employeurs
Si vous souhaitez faire une demande d’autorisation de travail, nous avons créé un document pour vous aider dans cette démarche.
Action santé & soutien psychologique
Action santé
La santé est une préoccupation majeure à laquelle RSM tente de répondre avec ses partenaires…

L’Article 40 de la loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants prévoit la mise en place par le président du Conseil départemental la mise en place d’un accueil provisoire d’urgence et d’une évaluation de la personne qui se présente mineure et non accompagnée. En parallèle à cet accueil d’urgence, une première évaluation a pour objectif d’orienter le plus rapidement possible vers une prise en charge de soin adaptée (Cf. Ministère de la justice).
La réalité du terrain montre que les jeunes qui arrivent à RSM ont rarement bénéficié de l’évaluation de leurs besoins de santé. Pourtant, outre leur épuisement, ils ont fréquemment des plaintes somatiques qui nécessitent une prise en compte rapide.
Dans cette optique RSM s’appuie sur les structures telles que Médecins du Monde et la PASS (Permanence d’Accès de Soins et Santé, service du CHU) pour accélérer la mise en place de soins.
Les bénévoles de RSM sont un maillon essentiel pour accompagner les jeunes dans l'accès à leur santé et les actions de prévention
Ateliers mensuels
Proposés par Médecins du Monde.
Sessions de dépistage
Organisées en partenariat avec les différents services hospitaliers qui ont des actions de prévention « hors les murs ».
Soutien psychologique
Différentes formes de soutien psychologique sont proposées tant aux personnes qui s’adressent à l’association qu’aux bénévoles de l’association. Ces actions sont proposées par des psychologues bénévoles regroupés au sein de l’association. Réunis au sein d’une commission Psy, des réunions régulières ont lieu pour échanger sur les différentes activités menées.
Les actions proposées :
Entretiens avec les jeunes
C’est à dire être entendu comme une personne à part entière, et non seulement comme migrant. Il s'agit d'identifier et mobiliser les ressources ainsi qu'ouvrir un espace d’élaboration autour de leur histoire familiale, des traumatismes, des violences et parfois des deuils dans le pays d’origine et lors du voyage.
Entretiens avec les bénévoles ou hébergeurs
Pour partager les ressentis, les émotions et les questionnements. Particulièrement mobilisés dans l'intensité et la durée de leur accompagnement le besoin d'être soutenu est fréquent.
Les groupes d'échanges entre bénévoles (GREB)
Pour partager collectivement ce qui est mobilisé dans l'accompagnement et s'appuyer sur les expériences de chacun.

activités culture/Loisirs

Distribution alimentaire
Les permanences de distribution alimentaire ont lieu une fois par semaine et sont à destination de familles en situation de grande précarité et que nous accompagnons.
Nous accueillons actuellement 24 familles et sommes au maximum de nos capacités.
